✪ LA DEPUIS LE : 28/01/2011 ✪ MESSAGES : 94 ✪ AVATAR : Aaron Johnson. ✪ PSEUDO : Superman. ✪ DOUBLON : Wtf ? ✪ AGE DU PERSONNAGE : Twenty three ! ✪ AGE : 36
Sujet: « Let's Speak, now. » {PV. Mickey ♥ Sam 29 Jan - 22:56
SETH ☂MICKEY
& ses prunelles refusèrent de quitter de vue ce si bel instant. Dans un mutisme intangible, il observait la journée se faner, et noircir sous le poids sombre de la lune. Il semblait que ses yeux pétillaient devant un tel spectacle : du rouge, du orange, du rose, et par endroit quelques petites touches d'un blanc ouaté. Accoudé à sa fenêtre, la fumée de sa cigarette s'échappant au grès d'un léger courant d'air, il s'autorisa quelques brèves minutes de songe, le temps de voir disparaître les dernières lueurs du jour. Son attention ainsi captée, il repensait à sa mère, et à l'enterrement de son père : la scène de querelles entre son frère et elle lui arracha un violent haut le cœur ; il regrettait d'avoir frapper un membre de sa famille, quoique plus encore, il regrettait d'avoir accepté de venir à la cérémonie. Il se l'était juré, jamais plus il ne reverrait sa famille, aussi inconnue lui puisse-t-elle être. Jurer devait sûrement être un trop grand mot. La nuit tombait lentement, et c'est dans un silence inquiétant que la sonnette retentie. Léger sursaut. Seth se retourna avec nonchalance, épiant la porte d'un vif coup d'œil avant de prendre le temps de fermer sa fenêtre et de tirer les rideaux blanc qui l'ornaient. L'absence même d'enthousiasme se faisait sentir : il s'avança d'un pas las et tourna tout aussi péniblement la poignée de la porte, l'ouvrant, et découvrant ainsi la personne qui osait venir le déranger à une heure pareille. Il baissa les yeux sur une tête brune, puis sur un minois enfantin : une sorte de bouille d'ange. L'un de ses sourcils se leva au moment même où une première question s'éveilla dans son esprit : Qu'est-ce qu'un gamin fout ici ? L'adolescent n'était pas de beaucoup plus petit que lui, néanmoins la différence d'âge était sensiblement remarquable. Au final n'est-ce pas lui qui est un peu petit pour ses vingt trois ans ? Evitons de le complexer. L'inconnu possédait une particularité remarquable chez les deux tiers de la population jeune : La mèche. Symbole même de la «Cool attitude», il est bon de noter que même notre cher Seth l'arborait dans sa brulante jeunesse. « Je peux savoir qui tu es ? » Ton froid, quoique peut-être moins hostile qu'avec le propriétaire du bâtiment. C'est un enfant, ne l'effrayons pas, allons. Seth détailla ainsi ses traits : Outre sa face de bébé, il était quelque peu maigrichon. Les hormones n'avaient sans doute pas encore agit. Seulement quelque chose chez lui, lui était familier. Sûrement l'avait-il déjà croisé dans la rue ? C'est fort probable, le lycée n'est pas très loin d'ici. Ou bien est-ce quelque chose de plus profond encore ? Il déglutit, glissant nerveusement ses mains dans ses poches, tracassé au plus haut point par ses pensées négatives. Ah, il faut vraiment qu'il pense à faire quelque chose avec ses penchants dépressifs. « Tu devrais rentrer chez toi, il fait presque nuit. Je doute que je puisse t'aider en quoique ce soit. » Peut-être est-ce clair ainsi ? Seth était occupé –sans l'être évidemment, c'est bien là le propre de son caractère de cochon– et ce n'était ainsi dire : pas le moment de l'enquiquiner pour x raison. De plus, il faut avouer que la présence de quelqu'un chez lui ne l'enchante absolument pas, qui plus est si c'est un inconnu. Grognon le Seth ? Un peu seulement, il doit être fatigué ce soir. Notre ancien soldat lâcha un petit soupire d'impatience, tout en évitant par moment le regard insistant de l'adolescent. Son attitude était étrange, enfin ! C'était un jeune garçon, peut-être est-ce là juste un côté un peu trop extraverti qui déstabilise Seth. Il resta solidement ancré sur le sol, gardant sa main droite sur la poignée, prêt à refermer la porte à tout moment. En attendant, il guettait une éventuelle réponse du lycéen, ne rajoutant rien de plus à ces précédentes paroles.
Dernière édition par Seth E. Marley le Dim 30 Jan - 18:22, édité 5 fois
Mickey J. Marley
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Sujet: Re: « Let's Speak, now. » {PV. Mickey ♥ Sam 29 Jan - 23:12
« - Mickey, je peux savoir où tu vas à une heure pareille ? »
Le dit Mickey se stoppa net, une grimasse se dessinant sur son visage encore enfantin malgré ses seize années, déjà. Il tourna alors les talons pour se retrouver face à face avec sa grande sœur bien trop curieuse à son gout. Mais d’un côté, il la comprenait. C’est vrai quoi, elle était encore jeune et il était sous sa tutelle, ainsi, s’il lui arrivait quelque chose, elle en était responsable, ce qui devait bien la faire flipper. Harlow avait tendance à calmer Ginger quant au fait qu’elle soit aussi sur protectrice avec Mickey, mais ce soir là, Harlow n’était pas là et Ginger semblait bien décidée à savoir exactement où Mickey allait. Le jeune homme avait été clair avec sa sœur. Avant qu’il ne les entraine dans sa supercherie, il leur avait dit que son but était de retrouver son oncle à Ashling Bay. Son oncle ? Mais pourquoi donc ? La raison était plutôt simple - ou pas d’ailleurs -. Mickey n’était pas ce genre de gamin à avoir vécu une enfance vraiment géniale. Non, il avait vécu dans un milieu hippie. Il avait grandi avec cette idée que la société dans laquelle il vivait était mauvaise. Avec l’idée que le travail n’était pas une nécessité. Avec l’idée que la vie, c’était de se droguer jour et nuit et dormir. Ses parents étaient des hippies, comme on peut les imaginer : cheveux longs et bouclés, des vêtements amples - du moins, lorsqu’ils en portaient -, les yeux rougis par la drogue, un joint en bouche, des lunettes de soleil rondes, une habitation délabrée… Mickey avait grandi avec des parents qui s’en fichaient de ses sœurs et lui. Il avait grandi dans un taudis où une trentaine d’hippie squattaient et s’amusaient à refaire le monde. Combien de fois avait-il rejoint sa sœur dans son lit parce qu’il ne pouvait accéder au sien, des amis de ses parents y « dormant » ? Oui, Mickey n’avait pas eu une enfance bien normale. Désormais, l’année de ses seize ans, il avait pris les choses en main et cela était presque une question de survie pour le jeune homme que de partir. Partir loin de ses parents, loin de ce milieu peu sein pour un enfant tel que lui. Son oncle était sa seule échappatoire. A dire vrai il ne le connaissait presque pas pour ne pas dire pas du tout. Il ne l’avait vu qu’une seule et unique fois dans sa vie : le jour de l’enterrement de son défunt grand-père. Cet homme qu’il n’avait jamais vu et qui pourtant semblait avoir une importance considérable dans le cœur de ses parents puisqu’ils avaient fait l’effort de se déplacer pour assister à l’enterrement. C’était ce jour là où il avait vu Seth pour la première et dernière fois. Il ne devait pas dépasser les dix ans et pourtant, il s’en souvenait parfaitement. Son oncle avait été telle une lueur dans le brouillard de sa vie. Comme un être génial à qui se raccrocher. Au fur et à mesure des années le garçon se fit une image de cet oncle, une image presque parfaite, une image idéaliste et la seule chose qui faisait qu’il avait le courage de croiser ses parents jours après jours étaient l’idée qu’un jour il vivrait auprès de son oncle une vie dite normale. Tout jeune garçon a besoin d’un modèle masculin, or, très jeune déjà, Mickey avait compris que son père n’était pas un homme bon, un père de famille aimant. Du coup, il lui suffit d’un regard du jeune homme sur son jeune demi-oncle, par définition, pour s’en faire tout un scénario dans sa tête et lui donner une image idéaliste qui ne correspondait pas forcément à la réalité.
La nuit tombait peu à peu et Mickey avait songé à ce fameux oncle toute la journée. Était-ce le bon moment pour allé le voir ? Ne devait-il pas l’appeler avant ? Non, il préférait le voir directement. A dire vrai, il se doutait que sa visite n’était franchement pas la bienvenue mais il voulait tout de même tester le tout pour le tout. Il n’avait pas fait tout ce chemin pour rien. Déjà, le fait que sa meilleure amie Lou vive sur la même île que son oncle était une magnifique coïncidence, comme un signe comme quoi ses désirs n’étaient pas si stupides que ça. Ce jour là était un jour un peu spécial parce que si auparavant il savait où vivait son oncle, c’est-à-dire sur l’île d’Ashling Bay, il ne connaissait cependant pas l’adresse exacte. Ainsi, en cette après-midi de début d’année, il était allé aux renseignements de l’île pas loin du port et avait réussi à obtenir les informations qu’il lui manquait. Cependant, il n’avait pas pu s’y rendre plus tôt ayant cours. Bah oui, le jeune homme était jeune et allait au lycée, il ne voulait pas sécher les cours et ainsi créer des problèmes à sa sœur et tutrice.
Bref, il se retrouvait donc devant sa sœur, ne sachant pas vraiment quoi répondre. Il savait que s’il lui disait la vérité, c’est-à-dire qu’il allait rendre visite à son oncle, et bien elle voudrait venir. Or, le jeune homme ne voulait pas que ça se passe ainsi. Non, il voulait y aller seul. Il voulait partager un moment entre « hommes », il en avait besoin, pour la toute première fois de sa vie. Bien sûr, il respectait sa sœur, il l’adorait et aurait fait n’importe quoi pour la rendre heureuse, mais cette fois, il avait besoin qu’elle le lâche le temps d’une soirée. Son cœur commençait à s’emballer tandis que sa sœur le scrutait de haut en bas comme pour déceler la moindre faille chez lui et pouvoir lire en lui. Il n’arrivait à parler, les mots restaient coincés dans sa gorge, il commençait à transpirer. Puis, comme venue de nulle part, Lou débarqua dans l’entrée et le plus naturellement du monde s’écria : « - on va manger dehors, je pensais te l’avoir dis Ginger… j’ai du oublier ! Bref, on va être en retard, on se voit plus tard, okay ? ». Et sur ce, Lou attrapa sa main et le tira hors de la grande villa dans laquelle ils vivaient. Si d’habitude il n’appréciait guerre les disputes entre sa sœur et sa meilleure amie, pour une fois il ne pouvait qu’apprécier le ton sur lequel Lou avait parlé à sa sœur, ne lui laissant ainsi pas le choix. Il savait que Ginger était probablement en train de rager dans son coin à propos de Lou mais il s’en fichait. Il était libre pour la soirée et il pouvait ainsi faire ce qu’il avait à faire. Lou l’entraina au coin de la rue et une fois hors de la vue de Ginger, elle lui lâcha la main et le regarda toute souriante : « - Va le voir et ne rentre pas trop tard ! ». Elle lui sourit une dernière fois et s’éclipsa avant qu’il n’ai eu temps de lui répondre. Sa meilleure amie avait le don de réussir à lire en lui et si parfois ça lui faisait peur, cette fois ça l’arrangeait bien.
Il sortit alors un papier de la poche de son jean et se dirigea vers ce qui semblait être le centre ville. Il héla un taxis et rapidement il donna l’adresse inscrite sur le papier au chauffeur. Ce dernier démarra alors, se concentrant sur la route jetant quelques fois des petits coups d’œil dans le rétroviseur. Le trajet ne dura que quelques minutes et rapidement, il se stoppa devant le hall d’un immeuble. La nuit était calme et froide et c’est après avoir payé le chauffeur que Mickey sortit du taxis la peur au ventre. Ce soir là, il portait une petite veste par-dessus sa chemise parfaitement repassée. Il avait un peu froid mais il s’en fichait bien à cet instant précis. Il allait rencontré cet homme qui était un peu devenu son idole au fur et à mesure des années. Il espérait tellement et si peu de lui qu’il se sentait soudainement perdu. Que devait-il lui dire ? Il l’ignorait et avait perdu toute notion à la réalité. Il finit par entrer dans le hall et monter les escalier après avoir regardé l’étage sur les boites aux lettres. Il se stoppa alors devant la porte, cette simple et unique porte qui le séparait de cet homme qui semblait être la seule perche de la famille qui l’empêcherait de sombrer et tomber dans le vide. Il sonna alors après avoir soufflé un bon coup. D’après lui, la porte mit un temps fou à être ouverte alors qu’en réalité seulement quelques secondes s’écoulèrent. Alors, Seth Marley apparut, un peu plus vieux que dans ses souvenir, mais il était toujours… lui. Cet homme qui avait frappé son père durant l’enterrement de son grand-père. Incroyable, il avait l’impression d’être dans un rêve. « - Je peux savoir qui tu es ? ». Mickey secoua sa tête, sortant ainsi de ses rêveries trop profondes. La peur lui nouait le ventre et il avait du mal à mettre de l’ordre dans son esprit. « - euh… je… euh… j’m’appelle Mickey ! ». Ridicule. Mickey avait honte de son prénom. Encore une idée farfelue de sa mère. C’était bizarre de revoir son oncle après tant d’années. C’est vrai quoi, la dernière fois qu’il l’avait vu ça remontait à six ans en arrière, Mickey n’était pas bien grand à cette époque là. Dorénavant, il faisait presque la même taille que son oncle et celui-ci paraissait ainsi beaucoup moins impressionnant. Peu importait… « - Tu devrais rentrer chez toi, il fait presque nuit. Je doute que je puisse t’aider en quoique ce soit ! ». Mickey sembla fixer le jeune homme, comme s’il ne comprenait pas. Il était froid, loin de l’image qu’il lui avait laissé dans son esprit, mais d’un côté, il le comprenait. Il ignorait encore qui il était et le pourquoi de sa visite tardive. Il toussota alors, signe qu’il s’éclaircissait la voix et qu’il allait ainsi parler : « - C’est là où vous vous trompez ! Vous pouvez m’être d’une grande aide ! Mais avant tout, je crois qu’il faut que je me présente… je m’appelle donc Mickey, mais vous ignorez surement que mon nom est Marley… ». Le jeune homme se stoppa quelques secondes, ignorant comment ce flux incroyable de parole avait réussi à sortir de sa bouche. Il reprit ensuite observant de son grand regard azur la réaction de son demi-oncle : « - Je suis le fils de votre frère, on s’est déjà vu… le jour de l’enterrement de votre père… ».
Seth E. Marley
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Sujet: Re: « Let's Speak, now. » {PV. Mickey ♥ Dim 30 Jan - 19:25
Ce n'était qu'un gamin, et pourtant, Seth ne pouvait plus le quitter des yeux. Ses prunelles s'étaient enfouies au plus profond de son regard, fouillant méticuleusement chaque parcelle de son esprit, comme s'il voulait le déstabiliser. Le faisait-il exprès ? Non. Le jeune homme avait toujours eu cette particularité étrange : Vous fixer avec insistance. Cherchait-il à vous hypnotiser ? Lui seul le sait. Ce qu'il nous donnait à voir en ce moment même, n'était que le fruit d'un contrôle de soi-même vigoureux. Mickey. Pourquoi diable ce nom venait-il de changer totalement sa position ? Le connaissait-il ? Oui. Et pour cause, l'adolescent était le fils de son frère, soit : son neveux. Un Marley, tout comme lui. Son silence en disait long sur sa surprise, agréable ou non. Il était partagé entre deux envies : Lui claquer la porte au nez, et l'inviter, elles même étaient composées d'une multitude de conséquences qu'il tenta de déterminer. En vain. Son cœur s'était affolé on ne sait comment, une douleur vive s'était ainsi installer. Mickey était une sorte de fantôme pour lui. Seth déglutit, baissant mécaniquement son regard sur le seuil de la porte, à la frontière même d'un éventuel contact avec un membre de sa famille. Attendez, ce Mickey…Il devait avoir vers les quinze ou seize ans. Etait-ce l'enfant qu'il avait observé près du buffet lors de l'enterrement de son père ? Une once de curiosité se fit sentir, et dans la foulée, une légère nostalgie vint le faire reculer. D'un mouvement soigneux du bras, il invita gestuellement le jeune garçon à entrer. « Entre. » Il venait de changer de ton. Celui-ci était moins froid, quoique tout aussi distant néanmoins qu'il y a à peine cinq minutes. Une fois que l'adolescent était entré, il referma la porte, jetant vivement un coup d'œil dans le couloir, restant ainsi méfiant à l'égard des commères de l'immeuble qui pourraient s'imaginer n'importe quoi en le voyant faire ainsi entrer un jeune garçon dans son studio. Ceci fait, il se tourna vers Mickey, glissant comme à son habitude, ses mains dans ses poches. Il s'approcha ainsi de lui, le toisant du coin de l'œil avant de lui dicter de se rendre dans la pièce principale. Cette dernière servait à la fois de chambre et de salon : équipée d'une banquette clic-clac, et d'une disposition judicieuse des quelques rares meubles, la petitesse des dimensions du studio ne paraissait pas trop exagérée. Seth se retira dans la cuisine, prenant cependant le temps, pour une fois, de faire dans la politesse et de proposer quelque chose à son hôte. « Tu veux boire ou manger quelque chose ? » Il devait être dix-neuf heure trente, certainement n'avait-il pas encore dîné, tout comme notre protagoniste qui de toute évidence se contentait d'un bref repas pour la journée, la cigarette et la bière lui coupant toute réelle faim. Mais soyons clair, Seth n'a pas la peau sur les os pour autant ! Il sortit une cannette de bière de son frigo, sans attendre une quelconque réponse de Mickey bien entendu, et but une brève gorgée avant de chercher de quoi grignoter dans ses placards. Vivement qu'il fasse les courses, au vu du peu d'aliments qu'il dispose. Ah, un paquet de chips, ça devrait faire l'affaire ? À moins qu'elles n'aient prit l'humidité…Oui, parce qu'il vaut mieux le préciser : L'appartement de Seth n'est pas vraiment les normes d'habitation. Il n'y a pas d'isolation, ce qui veut dire qu'en été c'est un four, et en hiver le pole nord ! De plus, en arrivant il y avait d'innombrables petites bêtes qui grignotaient les boiseries, que ce soient des insectes comme des souris. Heureusement il s'en est occupé depuis longtemps. Il a aussi refait toute la décoration –enfin, dans un style neutre, il n'est pas très doué avec les couleurs–, car n'oublions pas que monsieur est un bricoleur de première. Là est-ce certainement son côté tactile et touche à tout qui ressort. Seth revint dans le salon, où il invita Mickey à s'asseoir sur le sofa. Il déposa le paquet de chips et sa bière sur la petite table basse, avant de passer, gêner, sa main dans sa nuque. « Bon…Le problème c'est que je n'ai plus que de la bière en stock, et l'eau du robinet n'est pas potable. » Oh, quel père responsable tu ferais Seth, si tes enfants n'avaient que de l'alcool à boire ! Il détourna son regard sur le côté, avant de poursuivre. « Si tu as vraiment soif, j'irais te chercher quelque chose chez l'épicier du coin. En attendant expliques moi pourquoi tu es venu me voir. » Il hésita, néanmoins il vint s'asseoir à côté de l'adolescent, buvant une nouvelle fois une gorgée de sa canette de bière.
Mickey J. Marley
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Sujet: Re: « Let's Speak, now. » {PV. Mickey ♥ Dim 30 Jan - 22:32
Let's Speak, Now... Feat.Seth & Mickey
Le silence devenait pesant. Si Seth semblait l’observer en profondeur, Mickey lui, se contentait de respirer, calmement, la peur tiraillant tout de même ses entrailles. Une multitude de questions vinrent alors tarauder son jeune esprit plein de vivacité : Et s’il refusait de le faire entrer ? Et s’il ne voulait le connaitre ? Et si la simple et unique évocation de cette famille à laquelle il appartenait plus ou moins suffisait à le condamner aux yeux de cet oncle qui nourrissait pourtant tant d’espoirs en lui ? Oui, parce que Seth était une bouffée d’air pour le jeune homme. Son seul espoir qu’un jour il vivrait une vie meilleure. Il n’était pas ce genre d’adolescent à exprimer son mal-être, non, au contraire, si on restait un peu avec lui, on découvrait rapidement un gamin plein de bonne humeur et également de vivacité. C’était un adolescent respectueux bien qu’un peu espiègle - pour ne pas dire beaucoup -. Mais si on l’observait un peu plus, on pouvait découvrir au fond de son regard clair une cassure. On dit que le regard est le reflet de soi. A travers ce regard, on pouvait voir que Mickey n’était pas si heureux qu’il n’y paraissait. Une vieille blessure l’empêchait de vivre correctement. Il aimait ses parents, mais il ne pouvait les respecter. Pourtant, il était rare qu’il se dispute avec eux, c’était clair, il n’y avait même pas matière à parler avec eux. Mickey souffrait, il souffrait de cette indifférence de la part de ses géniteur, de cette incapacité à le comprendre ou du moins tenter. Il avait grandi au sein d’un milieu un peu spécial et cette année là, celle de ses seize ans, il avait voulu que les choses changent. Pour la première fois de son existence, il avait décidé pour lui, de se qu’il voulait faire de sa vie. Rester à Sydney vivre une vie dont il détestait chaque aspect ? Non, il avait pris les choses en main et désormais, il se trouvait devant cet oncle pour qui il avait cette admiration presque indélébile. Cette simple pensée suffit à renforcer sa vigueur et ainsi se persuader que quoiqu’il arrive dans les secondes qui allaient suivre, il ne lâcherait pas l’affaire. Harlow, sa seconde grande sœur avait tendance à lui dire qu’il était une vraie tête de mule, comme elle n’en avait jamais vu de sa vie. Elle n’avait pas tord. Mickey avait ce trait de caractère qui faisait que dès qu’il désirait vraiment quelque chose, il se battait pour, quitte à emmerder le monde bien profondément, il s’en fichait. « - Entre ». La voix grave et adulte de son oncle le sortit de ses pensées les plus profondes. Il fit alors un pas, puis deux et le voila entré dans l’intimité de cet homme qu’il connaissait si peu et pourtant, qui avait presque bercé son enfance. Il était comme un gosse dans un magasin de jouer, à regarder tout autours de lui comme pour essayer de ne louper aucun détails. Que ça soit de la couleur du sol au marouflage du papier-peint, il voulait graver ce moment au plus profond de sa mémoire. Son cœur battait beaucoup trop rapidement, le bonheur surement. Alors, Seth l’invita à entrer dans le salon, chose que ne tarda pas à faire le jeune homme. Si d’habitude il était d’un bavardage à toute épreuve, là, il ne pipait mot, trop occupé à observer les lieux. L’appartement était plutôt sombre, en même temps, la nuit était tombée depuis quelques minutes déjà. Pas très grand et pourtant, c’était assez cosy. « - Tu veux boire ou manger quelque chose ? ». Le jeune homme détacha son regard du canapé qui semblait être également le lit de son oncle, pour le poser sur Seth lui faisant signe de la tête que non, lui lançant également un petit sourire timide signe d’un remerciement modeste. Ah la bonne blague ! Si sa sœur Harlow le voyait, elle aurait éclaté de rire. Pourquoi ? La raison était simple : Mickey était un morfale. C’est-à-dire un être à la quantité d’absorption d’aliments divers et variés assez phénoménale. D’ailleurs c’était simple, le seul moment de la journée où il ne se goinfrait pas comme un porc était la nuit, lorsqu’il dormait et encore, il lui arrivait de se lever juste pour allé manger du beurre de cacahouète ou autres pâtes à tartiner bourrées de sucre. Et pourtant, il était sec comme un piquet, au grand étonnement de sa sœur Ginger qui ne comprenait pas. De plus, il n’était franchement pas non plus un grand sportif, se contentant de faire de la natation et un peu de soccer. Bref, tout cela pour dire que même s’il avait un petit creux - chose permanente à dire vrai -, il était si impressionné qu’il n’osait vraiment demander à manger, même si dans ce cas là, c’était plus Seth qui lui avait proposer.
D’ailleurs, en parlant de ce dernier, Mickey remarqua une différence notable dans son comportement. Un peu moins froid, il perdurait tout de même assez distant, comme s’il testait le jeune homme, chose qui avait le don de faire flipper notre Mickey, même s’il tentait de ne pas montrer sa nervosité. Alors, Seth ne tarda pas à revenir dans le salon, munit d’une canette de bière et de s’assoir sur le divan à la suite de Mickey. « Bon…Le problème c'est que je n'ai plus que de la bière en stock, et l'eau du robinet n'est pas potable. ». Mickey s’en serait douté. Non pas que son oncle n’ait que de la bière, mais que l’eau n’était pas potable. Il avait bien remarqué que le quartier n’était franchement pas des plus huppés et pourtant, il s’en fichait. A dire vrai, si aujourd’hui il vivait dans une grande villa plus grande que central park, il avait vécu les seize premières années de sa vie dans une maison miteuse remplie d’inconnus qui ne pensaient qu’à fumer toute la sainte journée. De plus, plus Mickey observait les lieux, plus il trouvait l’endroit bien aménager. Certes, il y avait peu de meubles, mais c’était pas si mal. A dire vrai il se doutait bien que Seth avait refait la décoration parce que cette dernière était sobre et classe à la fois. « Si tu as vraiment soif, j'irais te chercher quelque chose chez l'épicier du coin. En attendant expliques moi pourquoi tu es venu me voir. ». Le jeune homme haussa les épaules nonchalamment - à dire vrai c’était plus un tic qu’autre chose, un geste qui l’empêchait de laisser trop aller sa nervosité - et répondit à la première suggestion de son jeune oncle : « - Non, non c’est bon j’ai pas vraiment soif ! ». Alors, il regarda devant lui, ses mains se crispant dans des mouvements discrets mais nerveux. Il se sentait si stupide qu’il aurait aimé disparaitre. Son regard se posa alors sur le paquet de chips qui le faisait presque baver, mais il se rappela bien vite que s’il était ici, ça n’était pas pour se restaurer mais pour demander quelque chose à son oncle et pas des moindre. Pourtant, à cet instant précis, il avait comme l’impression d’avoir tout oublier. Pourquoi était-il là ? Il avait fait le scénario de cette rencontre des milliers de fois dans sa tête et pourtant, là, il était démuni tel un enfant. Il ne trouvait les mots, son rythme cardiaque s’accéléra violemment et de très fines goutes de sueurs perlèrent sur son front. Il souffla alors un bon coup et en prenant bien soin de continuer de fixer ce paquet de chips gisant sur la table basse afin de ne pas croiser le regard impressionnant de son oncle, il s’exprima : « - je…euh.. Bah… euh… ». Impossible de s’exprimer correctement. Mickey était si honteux qu’il finit par rougir un peu, très peu. Puis, il se mit à rire, nerveusement et tourna la tête vers la droite regardant ainsi son oncle : « - tu… tu veux pas qu’on fasse connaissance ? ». Il se calmait peu à peu. Sa requête était mal définie dans sa tête alors tenter de l’exprimer par des mots était tout bonnement impossible pour lui. Mais Seth n’était pas stupide, il connaissait très probablement la situation de Mickey et devait se douter que ce qu’il recherchait, c’était un frère, un père, un modèle…
Seth E. Marley
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La présence même de Mickey, avait le don de le perturber. Aussi inexpliqué que cela puisse-t-être, son cœur tambouriner violement, à l'intérieur de sa poitrine. Aussi, sa gorge se nouait à la vue même du visage de l'adolescent, qui de plus en plus lui semblait véritablement familier. Il avait la pesante impression d'être face à lui-même & il ne savait comment, mais à mesure que les secondes s'écoulaient, les liens qui étaient rompus depuis sa propre naissance, venaient à se renouer doucement sans qu'une seule parole ne soit prononcée. Seth plongea une fois encore son regard dans celui de son neveu, quelques courts instants, l'observant calmement, et détaillant chacune de ses réactions, chacun de gestes, aussi discrets soient-ils. Là est-ce probablement la raison pour laquelle Mickey se retrouve aussi gêné ? L'adulte vint à s'en rendre compte, mais qu'une fois qu'il eut percé à travers ses mimiques un profond mal être, admirablement bien dissimulé derrière un enthousiasme à toute épreuve. Il but une nouvelle gorgée, délivrant le lycéen de son attention durant quelques courtes secondes. « Tes parents savent que tu es là ? » Il venait d'ignorer sa question, avec une froideur modérée. Faire connaissance n'était, dans un premier temps, quelque chose qui ne l'intéressait pas si l'on partait du principe que ses parents avaient emménagé sur Ashling Bay. Il n'a aucune envie d'avoir de nouveau des problèmes avec eux, surtout si leur fils se trouve chez lui. De toute évidence, son frère le détestait plus que n'importe qui et il ne voudrait en aucun cas que Mickey lui parle, tout du moins là y voit-on une certaine logique dans l'esprit de Seth, mais il est vrai que venant d'un couple de Hippies, on ne peut être sûr de rien… Le Londonien appuya ses coudes sur ses genoux et fixa un court instant le parquet, ainsi que ses pieds. Après mûre réflexion, il semblait qu'il eut trouvé une petite idée sur le pourquoi de la visite de l'adolescent. Cependant, il préféra se taire pour le moment, attendant une quelconque réponse.
Le plus étrange dans cette rencontre, était sans doute le fait que ce soit un membre de sa famille qui soit venu sonner à sa porte. Malgré que Mickey n'ait été qu'un enfant lors de la querelle entre son père et la mère de Seth, il est probable qu'on lui ait rabâché un bon nombre de fois que son soi-disant «Demi-oncle» n'était qu'un misérable bâtard. Et qu'entre autre, il valait mieux pour lui de l'oublier. Le jeune homme s'était ainsi fait son propre opinion sur sa position hiérarchique dans la famille Marley : Il n'était rien, et il ne voulait rien être. Pas même pour ce gamin. Ou du moins, c'était ce qu'il pensait jusqu'ici. « T'es étonnant comme gamin. Si tu es venu jusqu'à ma porte, je doute que ce soit juste pour faire connaissance. Tu es venu pour quoi ? Précisément ? » Autant être fixé, Seth n'avait pas toute la nuit pour écouter Mickey. S'il avait quelque chose à lui dire, qu'il le lui dise, point. Délicatement, l'adulte vint se relever, passant vivement une main dans les cheveux bruns du garçon. « Détend-toi, je ne vais pas te manger. » Il prit sa canette, la vidant d'une traite avant d'aller la jeter, d'un pas nonchalant et d'aller en chercher une autre, restant cependant dans une certaine interrogation, futile ? « Mmh, tu veux une canette peut-être ? Elles ne sont pas fortes, et au moins je me sentirais un peu moins seul à en siroter une comme un alcoolique. » Oh Seth, ne le pousse pas à boire ! Trouvez-vous donc cela étrange que ce personnage d'ordinaire associable se détende aussi facilement en compagnie du jeune adolescent ? Pas même lui ne savait, par quel phénomène cela était possible. Peut-être était-ce une façon de détendre l'atmosphère ? Oui. Et de toute évidence, il était quelque part heureux d'avoir un peu de compagnie, et plus encore de celle d'un membre de sa famille.
Mickey J. Marley
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✪ LA DEPUIS LE : 28/01/2011 ✪ MESSAGES : 123 ✪ AVATAR : LOGAN.LERMAN ✪ PSEUDO : Deby ✪ DOUBLON : nop ✪ AGE DU PERSONNAGE : Seize ans ✪ AGE : 31
« - Tes parents savent que tu es là ? ». Une mine renfrognée apparut sur le visage enfantin du jeune Mickey. Pourquoi ? Il y avait plusieurs raisons à cela. Tout d’abord la première et la plus évidente, son oncle venait tout juste d’ignorer sa question en beauté laissant ainsi le jeune impatient sur sa fin. Était-ce un moyen pour lui de l’envoyer indirectement balader et ainsi lui faire le moins de peine possible ? C’était mal connaitre Mickey. Il aimait que les choses soient claires et si quelques secondes plus tôt il ne l’avait pas vraiment été, c’était vraiment pas voulu. La seconde raison tout aussi évidente était que la simple évocation de ses parents suffisait à lui donner la nausée. Il les avait fui c’était pas pour en entendre parler jour et nuit. D’ailleurs voila deux mois qu’il avait quitté le foyer familial et voila deux mois qu’il était sans nouvelles. Si d’un côté il paraissait s’en ficher complet, d’un autre, il était assez inquiet. A dire vrai, ils ne s’étaient pas quittés sur de bons termes, mais de toute façon, ils n’avaient jamais réellement été en de bons termes. C’était clair, ils ne parvenaient à se comprendre et ainsi aucun dialogue n’avait pu s’établir. Enfin, la troisième et dernière raison de l’agacement du jeune homme était le simple fait de penser que son oncle pensait à ses propres parents plutôt qu’à lui-même en cet instant précis. Il avait traverser des océans et parcouru des kilomètres juste pour le voir et enfin il se trouvait devant lui que la première chose que lui demandait son oncle était à propos de ses géniteurs. Il n’en revenait pas et loin d’être aussi mature qu’un adulte, Mickey se renfrogna légèrement, croisant les bras sur son torse dans une posture tout à fait naturelle. On pouvait lire sur les traits de son visage qu’il était en train de rager intérieurement. Contre son oncle, contre ses parents, conter lui-même, contre le monde entier à dire vrai. Alors, il s’exprima, pas très clairement, mais il le fit : « - Ouais, ouais… ». Ni plus, ni moins. Il était un peu vexé. A dire vrai, il réagissait au quart de tours. En fait, il attendait tellement de son oncle que par moment, il en oubliait qu’il n’était pas l’être si parfait qu’il imaginait depuis ce fameux jour de l’enterrement de son grand-père. Il ne voulait pas parler de ses parents, encore moins avec son oncle. En quittant sa terre natale qu’était l’Australie, il avait tourné une page dans sa vie et depuis, il évoquait le moins possible ses parents. Et apparemment, cela était réciproque puisqu’il n’avait eu aucunes sortes de nouvelles de leur part, comme s’ils l’avaient éjecté de leur vie, ce qui lui faisait assez mal même s’il refusait de l’avouer. Et puis on lui avait tellement monté la tête depuis gosse contre cette famille qu’il ne connaissait décidément pas vraiment, qu’il ne voulait pas retomber dans le même piège. Il avait beau avoir une profonde rancœur contre ses géniteurs, il refusait de commencer à les critiquer et encore moins aux côtés de Seth. Alors que les secondes s’écoulaient, Seth reprit la parole à la grande joie de Mickey qui ne supportait pas vraiment le silence dans lequel la pièce venait de ce plonger. Un mélange de réflexion, de silence pesant, s’en était trop pour le bavard naturel qu’il était. « - T’es étonnant comme gamin. ». Ça commençait plutôt bien et Mickey s’en sentit pendant de très courtes secondes presque flatté. « - Si tu es venu jusqu’à ma porte, je doute que ce soit juste pour faire connaissance. ». Pas faux. Mickey se sentait stupide. C’est vrai, il lui avait demandé de faire connaissance mais en réalité, il ne voulait pas vraiment faire simplement connaissance, non, il désirait bien plus. Il n’avait réussi à l’exprimer, tout simplement. « - Tu es venu pour quoi ? Précisément ? ». Mickey se sentait piégé, comme s’il se trouvait brutalement au pied du mur. Plus de choix, il était face à lui-même et à ses choix. Il avait l’affreuse impression de lui faire perdre son temps et rapidement la désillusion fusa. Seth était un homme, un homme comme les autres. Solitaire et perdu. Un mec qui n’avait pas réellement de but. Du moins, c’est-ce que pensa subitement Mickey. Si toute sa vie il s’était persuadé que c’était lui qui avait besoin de son oncle, là, il se rendait compte que la réciprocité n’était pas totalement fausse. Certes, c’était lui qui venait frapper à sa porte, c’était lui qui avait à lui demander le service de sa vie, mais au fond, il avait l’impression que cette rencontre ne bénéficierait pas qu’à lui. Seth se leva enfin et tout en passant une main dans la chevelure du jeune homme - qui s’empressa de remettre ses cheveux en ordre, n’appréciant guère cette sensation qu’il avait qu’on le maternait, comme si on lui enlever sa virilité naissante -, « - Détends-toi je ne vais pas te manger ! » et d’ensuite rajouter tout en étant dans la cuisine : « - Mmh, tu veux une canette, peut-être ? Elles ne sont pas fortes, et au moins je me sentirais un peu moins seul à en siroter une comme un alcoolique. ». Il regarda son oncle quelques courtes secondes avant de poser son regard sur la fenêtre réfléchissant aux mots qu’il allait utiliser. Il se fichait bien de boire de la bière ou non, il avait plus grave à penser. Alors, il attendit quelques secondes, très courtes et plongea son regard clair dans celui de son demi-oncle, par définition, ignorant à son tours la question de ce dernier : « - Je peux resté avec toi ? S’il te plaît ? J’ai besoin de quelqu’un comme toi ! Je vivrais pas ici. Non ! On pourrait passer du temps ensemble, non ? Je suis pas pesant et je m’adapterais à tes activités ! Je… j’ai besoin d’une présence masculine ! Depuis gamin je me dis que cette présence c’est toi, je sais pas pourquoi mais c’est comme ça ! Tu peux pas me refuser ça ! ». Il le regardait de ce regard auquel on ne peut rien refuser, toute sa candeur et sa naïveté ressortant dans ce même regard. Il était honnête, pas une once de méchanceté ou même de cachoterie. Il était lui-même, il parlait à cœur ouvert. Il était comme ça Mickey, pas menteur pour un sous. Cela pouvait d’autant plus être un défaut qu’une qualité d’ailleurs. Il était complètement à vif, sans aucune carapace ou armure, rien. Alors, il attrapa la seconde bière que Seth avait dans les main, ayant subitement soif, l’ouvrit et en but une longue gorgée, son ventre étant tiraillé par le doute que son oncle refuse sa requête si important pour lui.
Seth E. Marley
『AMONG✲ 』
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✪ LA DEPUIS LE : 28/01/2011 ✪ MESSAGES : 94 ✪ AVATAR : Aaron Johnson. ✪ PSEUDO : Superman. ✪ DOUBLON : Wtf ? ✪ AGE DU PERSONNAGE : Twenty three ! ✪ AGE : 36
Seth était resté là, figé devant le visage poupon de son neveu. Son cœur venait de faire un bond immense dans sa poitrine, comme si la simple révélation ardente de l'adolescent était aussi puissante qu'une bombe qui vous aurait explosé au visage. Il déglutit. Une brulante douleur assaillit son estomac, puis sa gorge. Mickey venait de le déstabiliser, de lui faire perdre son sang-froid, de percer en profondeur son masque de nonchalance, et d'impassibilité. Pour la première fois de sa vie sûrement, la déclaration de ce jeune garçon venait de réduire à néant toutes les années de doute, de solitude et tous les cauchemars qui pouvaient hanter son esprit : Seth, venait d'apprendre que depuis le jour de l'enterrement de son père, il y avait eu un petit garçon, pas plus haut que trois pommes, qui pensait à lui, qui savait qu'il existait, et ce en quelque chose d'autre qu'en un raté. Ses prunelles s'en étaient presque écarquillées d'elle-même, et un voile humide s'était dressé sur celles-ci. Il déglutit, une fois encore. Les mots ne voulaient sortir de sa bouche, close de par sa mâchoire nerveusement serrée. Seth baissa les yeux, fixant ainsi le parquet clair de l'appartement, en silence, plongeant ainsi la pièce dans une atmosphère palpable et chargée de réflexion. Etait-ce un piège ? Un leurre ? L'ancien soldat n'arrivait à calmer les battements anxieux de son cœur. Que devait-il faire ? Ou bien dire ? Avait-il correctement compris la portée des paroles de Mickey ? Doute. Il se racla la gorge pour finalement glisser sa main sur sa nuque, et poser sa cannette de bière sur le plan de travail de la cuisine. Dès lors, il sortit une cigarette en vitesse du paquet dissimulé dans la poche droite de son jean, presque maladroitement et il l'alluma, la portant finalement à ses lèvres, avalant une bouffée de nicotine, attendant ainsi quelques minutes encore, le temps que celle-ci agisse sur son cerveau. « J'en sais rien. » Non, il n'en savait absolument rien. Mécaniquement, il s'adossa au mur séparant la cuisine du salon, glissant la main qui ne tenait pas la cigarette, dans une poche de son pantalon. « Je suis plutôt ennuyeux, et ce n'est pas vraiment dans mes habitudes de sortir ou même d'être avec quelqu'un. Tu risques de vite t'en rendre compte. Et surtout, je doute vraiment que je puisse être cette présence masculine qui te manque : Je ne suis pas un très bon modèle à suivre, ni même une bonne fréquentation à avoir. » Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette, quelque peu soulagé et anxieux à la fois après avoir dit ce qui était à dire. Sûrement, en cet instant, Seth devait-il passer pour un être quelque peu froid et on ne peut plus distant. Dans les deux cas, il l'était. Malgré tout, il fallait avouer que cette situation était quelque peu atypique. Alors que cet ancien soldat avait vécus plus de la moitié de sa vie seul, voilà que du jour au lendemain on lui implorait de partager sa vie et son quotidien En ouvrant la porte à Mickey, c'est peu dire si Seth était loin d'imaginer celui-ci allait lui demander une telle chose. Bouleverser un petit train-train tranquille pour enfin aspirer à un début de vie de famille ? C'était un pari risqué, semé d'embuche, mais certainement plus attrayant qu'une vie en solitaire. « Bon…Pas que cela me dérange vraiment, mais il faudra y aller doucement si tu es vraiment sûr de ce que tu me demande…On ne se connaît que depuis un quart d'heure à peine…C'est assez compliqué. » Etait-ce là un premier pas vers la socialisation ? Vers l'évolution qu'il allait donner à son existence ? Qui sait, nous pourrons le constater par nous-mêmes une fois l'expérience tentée. Seth se redressa légèrement, écrasant sa cigarette dans le cendrier déposé sur la table basse, face à Mickey. Il daigna enfin lui adresser un regard autre que méfiant, peut-être est-ce là une forme d'acceptation d'une relation possible entre eux ? Oui. Son cœur s'était calmé, enfin habitué à subir de nombreux rebondissements. Et l'adulte glissa ses mains dans les poches de son jean, se remettant droit, et satisfait malgré son visage désespérément clos, et neutre.