Seth E. Marley 『AMONG✲ 』✪ we made you ✪ LA DEPUIS LE : 28/01/2011
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✪ AGE DU PERSONNAGE : Twenty three !
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 |  Sujet: Re: & SAY GoodBye. ▬ SETH❞  Sam 29 Jan - 2:08 | |
| « Toutes les guerres sont différentes. Toutes les guerres sont pareilles. Ce n'est qu'une histoire : un homme tire au fusil pendant des années et part à la guerre. Et après, il rentre chez lui, se rendant compte que quoi qu’il fasse d’autre dans sa vie... Construire une maison, aimer une femme, changer les couches de son fils, il restera toujours un soldat. Et tous les autres soldats qui tuent et qui meurent, seront toujours en lui. Car il est encore dans le désert, car il reste avec eux. »
CHAPTER I.❞
« Où étais-tu encore passé ? » J'étais là, face à cette figure déformée par les aiguilles, par ces produits laiteux aux parfums infectes et ce masque qui bouchait chaque pores de sa peau vieillie par le temps ; J'étais là, droit comme un piquet avec mes Clarcks boueuses, tenant presque en équilibre sur mes chevilles endolories. J'étais là, avec ce regard qui m'interrogeait pour nourrir une probable soif d'hypocrisie, comme si ma présence lui était aussi précieuse que ses crèmes de beauté. Et enfin, j'étais là, humant la fumée piquante de sa cigarette ainsi que son parfum amer, fronçant mécaniquement mon nez, avant de baisser les yeux sur le parquet poussiéreux de la cuisine, et de libérer mon sac à dos de l'emprise nerveuse de mon poing, serré à m'en planter mes ongles dans ma chaire encore juvénile. Je laissais ainsi traîner les bandoulières sur le sol, traînant péniblement le poids de tous mes livres de cours jusqu'à la première marche de l'escalier qui montait au premier étage, sans pour autant daigner répondre à ma mère, qui par ailleurs, s'en fichait totalement. Et alors qu'elle reprenait ses corvées de ménagère, je m'efforçais d'accéder à ma chambre, passant dans un silence forcé devant le bureau de mon père, dont la porte d'entrée était le plus souvent entre-ouverte. Et ce ne fut belle et bien qu'une fois dans ma chambre, que je m'autorisais un peu de détente. D'ordinaire, je m'installais sur on lit, évitant que les rayons du couché de soleil ne m'aveugle en disposant maladroitement un coussin sur mon visage, puis je rêvassais, pendant des heures les yeux clos jusqu'à entendre la voix rauque de ma mère, suivit du grognement de mon père qui, de par sa démarche lourde et lasse, semblait faire vibrer tout l'étage en empruntant l'escalier. Néanmoins, ce soir là j'étais resté face à la fenêtre, laissant les dernières lueurs du jour me brûler les pupilles, et repensant à la vie que je menais, et à cette incompréhension qui rongeait mon esprit. Je n'avais que onze ans, et déjà je prenais goût à la malveillance, comme si depuis toujours elle m'avait guidé, comme si c'était elle qui m'avait mis au monde. Me trompais-je ?
Je n'aimais personne, et j'avais l'impression de détester chaque être qui croisait mon regard, interprétant cet acte comme un affront, comme un nouveau reproche, une nouvelle faute que j'avais commis. À la base, j'étais un enfant réservé, et très timide. Les plus vieux souvenirs que j'ai remontent à mes sept ou huit ans : Alors que chaque enfant jouait avec un groupe ou un ami, j'étais la plupart du temps seul, ou bien quelque chose comme un objet invisible dans un groupe. Mon mutisme était tel, que me faire parler était devenu un jeu pour la plupart de mes camarades. C'était puéril, mais n'oublions pas que nous n'avions même pas encore dix ans. De ce fait, j'ai un peu été la tête de turc de ma classe, ou tout du moins avant que ma soumission ne se transforme en une forme particulière de violence. C'est certainement grâce aux innombrables coups de mon père que j'ai été très vite propulsé dans un univers inadapté à un gamin. Violence verbale dans un premier temps, puis physique, avant de déboucher sur certaines pratiques qui tournaient au sadisme. J'étais plus que rancunier : la vengeance était mon mot de prédilection.
Avec ce nouveau trait de personnalité, j'ai aussi développé une certaine impulsivité, et une impatience à toute épreuve. Et pour ainsi dire, avant même d'arriver au collège, mes enseignants notaient déjà de nombreuses difficultés. Excepté le sport et les travaux manuels ! Cependant, j'ai réussis à continuer ma scolarité à peu près normalement, passant de justesse aux classes supérieure, pour finalement décrocher mon bac. Il est inutile de préciser que durant ces nombreuses années j'ai touché à peu près à tout : Joins, alcool, sexe. J'étais d'ailleurs populaire au collège et au lycée. Il faut dire que je n'étais plus le plus petit timide à lunettes rondes. Quitte à ne rien voir au tableau, j'ai au moins réussis à me sociabilisé un minimum, même si au final mes fréquentations n'avaient rien de bon à m'apporter.
CHAPTER II.❞
« Dépêche toi de te lever Seth, nous allons être en retard ! » Claquement brusque, et douleur aiguë. J'ouvrais les yeux avec nonchalance, plongeant mon regard dans ses yeux maquillés, fronçant machinalement mes sourcils avant de poser ma main délicatement sur ma joue, la caressant du bout de mes doigts, l'espace de quelques courtes secondes. Sûrement, ma mère venait-elle de trouver bonne, l'idée de me frapper de bon matin pour que je me réveille. Elle était vêtue de noir, entièrement. Une robe moulant ses formes faussées par la chirurgie esthétique, et descendant juste au dessus de ses genoux cagneux, agrémentée d'une petite veste de la même teinte, et de talons hauts de mauvais goût. Je me levais péniblement, alors qu'elle redescendait avec hâte au rez-de-chaussée pour rejoindre la salle de bain et continuer de se badigeonner de crème anti-vieillesse et de Parfum. Je me changeais donc, enfilant le costume qu'elle avait déposé sur mon bureau, sans prendre la peine de nouer ma cravate, ni même de me coiffer. Une nouvelle fois, je l'entendais m'appeler. Le regard vide, je descendais donc, la rejoignant dans la voiture pour que finalement nous nous rendions à l'enterrement de mon père.
C'était une très grande salle, avec de nombreuses personnes de la famille du décédés, ainsi que des amis, ou encore d'anciens collègues de travail. Mon attention se porta sur chacun d'eux, les détaillants plus ou moins. La plupart du temps, j'avais l'impression d'être face à des clones : certains avaient la même démarche, la même façon de s'exprimer avec des gestes futiles, d'autre encore possédait un sourire prétentieux, ajouté à ça un déhanchement grotesque de certaines invitées, le plus souvent de jeunes femmes en quête d'argent et de renommé auprès de vieux célibataire. Cependant, mon regard s'attarda sur un enfant, l'un des seuls enfants présents. Il était près du buffet, gobant les amuse-gueules avec enthousiasme, se contrefichant des affaires des adultes. Il était petit, et frêle. Et pourtant il arrivait à avaler une quantité incalculable de cochonnerie. J'ai souris, discrètement, appréciant sa naïveté, et son innocence juvénile, me reconnaissant presque dans les traits de son visage, comme si j'étais face à l'enfant que j'aurais voulu être : Un gamin souriant, bon vivant.
« Espèce de Hippie puant ! Comment osez-vous vous présenter de la sorte à l'enterrement de mon bien aimé mari ?! » Comment avais-je pu croire un seul instant que cette journée allait se passer paisiblement, sans prise de tête ni aucune querelles familiales ? Je quittais des yeux l'enfant pour me concentrer sur ma mère, qui une fois encore avait fait des siennes. J'observais la scène, de loin, dans l'ombre des personnages présents, pensant naïvement qu'on les séparerait. Rien. Je les observais. Ils étaient là, avec ce sourire carnassier, avec cette expression exécrable sur leur visage malveillant. Je serrais mes points, comprenant enfin qu'ils étaient divertis, purement et simplement par la dispute. Ma mère servait de phénomène de foire. Je ne l'aimais pas, c'est vrai, mais c'était tout de même ma mère. Je pris le pas, m'avançant vers eux avant de me glisser entre leur corps bouillonnant de haine. Face à mon frère, ce frère qui me déteste de partager son sang. Dans un élan de courage, d'imbécillité ? Je leur demandai de se calmer, et plus encore je priai ma mère de retourner à la voiture. Pas même ce flot de paroles pacifiques n'avait eu le don de calmer les ardeurs de l'homme face à moi. Il me toisait, me dénigrai du regard comme si j'étais son ennemi. Pour enfin me lancer froidement, sans mesurer la portée de ses mots : « Je n'ai pas vraiment de leçon à recevoir de la part du bâtard de la famille ! On ne veut pas de toi Seth ! » Je devais me contrôler, ne pas suivre ce jeu stupide et enfoncer le bouchon encore plus loin. Mais c'était sûrement trop grand encore pour moi. Il venait de fusiller le peu de fierté qu'il me resté, d'un seul coup. Mes sourcils restaient froncés, éternellement. Sans m'en apercevoir, mes poings se serrèrent, tout comme mes dents. Sûrement devais-je trembler sous la colère, et qu'importe, mon mental n'était pas plus résistant qu'une brindille d'herbe. Violent coup de poing, et sans m'en rendre compte je venais d'y libérer toute ma force. Il s'écroula au sol, le nez et la lèvre en sang. Etais-je entrain de sombrer une nouvelle fois ? Je le fixai, relâchant mon poing endolorie, avant de partir rejoindre ma mère, et de quitter ainsi les lieux sous les regards tantôt médusés, tantôt haineux de ceux qui, de par le sang, étaient de ma famille.
CHAPTER III.❞
«Ceci est mon fusil. Il y en a beaucoup d’autres comme lui, mais celui-là c’est le mien. Je ne suis rien sans mon fusil. Et sans moi mon fusil n’est rien.» De l'arme à la combinaison camouflage, de la coupe de cheveux aux Doc-Martens, du masque à gaz aux muscles saillants. Nous n'étions que des bêtes, des têtes vides, des esprits contrôlés. Visez, tirez. Courez, à plat ventre. Epiez, attaquez. Le camp était ma prison, et ma libération à la fois. Nous ne pouvions sortir, mais notre colère, notre haine et notre soif de combat faisaient notre force. Chaque soldat, chaque homme était ici pour nourrir leurs pulsions, pour nourrir la violence qui les sévissait. Je faisais parti d'eux. J'étais en eux. Durant une année complète j'ai été entraîné rudement pour devenir un combattant modèle, pour partir au combat et sauver des vies. Ce n'était pas mon but. En entrant dans l'armée, je voulais connaître et tester mes limites. Est-ce que j'arriverai à tuer ? Arriverai-je à survivre ? Arriverai-je à garde mon sang froid devant la mort d'un ami ? La compagnie ne nous l'a jamais avoué, pas même aujourd'hui, mais quoique nous fassions, quelque soit le temps que nous avons eu pour nous entraîner, nous pouvions partir faire la guerre à n'importe quel instant. Chaque jour, je voyais se défiler de nombreux camarades, pour qu'enfin seul un tiers des enrôlés au début de l'année ne restent. Etions-nous les plus courageux ? Ou bien les plus stupides ? Nous étions soudés par la même guerre : Une guerre contre nous-mêmes.
Durant cette année, j'ai noué de solides liens de camaraderie avec certains soldats. J'avais un précieux ami, le seul peut-être bien. Hangerson. Un blond aux allures de Dandy avec ses yeux bleus. Nous avions le même âge, et nous venions tous les deux de Londres. Seulement, notre différence de classe sociale avait empêché une probable rencontre lorsque nous étions plus jeunes. C'est certainement grâce à lui que j'ai su atténuer mon agressivité, et calmer un peu mon impulsivité. Il était intelligent, cultivé ; Sûrement était-ce là le fruit de son éducation ? Nous étions dans la même chambre, et nous partagions les entraînements quotidiens, ainsi que les fréquentes bagarres dans le self. Seulement, en arrivant dans les trois premiers de la compagnie, j'ai été muté dans un autre camp, à la frontière de l'Iran et de l'Afghanistan pour suivre une formation d'élite et être intégré à un groupe de soldat pour traverser le territoire Afghan et rejoindre la base de Kandahar où déjà la guerre avait tué bon nombre d'innocent.
C'est à cette époque-ci que je venais de comprendre que j'avais franchis la barrière qui me retenait encore hors des enfers. J'ai été envoyé au combat dès le lendemain de mon arrivée. Nous étions peu, et sous-équipé. Les trois quarts des soldats se firent massacrer, avant que d'autre ne nous rejoignent et se fassent à leur tour décimer. Pendant quatre ans j'ai arpenté les sols ensanglantés des villes afghanes, j'ai vu des enfants, des femmes, et des vieux mourir de faim dans des coins de rues. J'ai vu des bambins dont le corps étaient déformés par les gaz toxiques des terroristes, j'ai vu des villageois se faire exécuter, des femmes se faire violer. J'ai tué, je ne sais combien d'homme avec mon fusil. J'ai été blessé un nombre incalculable de fois aussi. Et pourtant, je suis ici, encore en vie. Pas même l'enfer ne serait-aussi effrayant que ce que j'avais eu le malheur de voir.
CHAPTER IV.❞
« Ashling Bay. » Je n'étais pas rentré en Angleterre, laissant ainsi mon appartement inhabité à Londres dans le simple but de ne pas avoir le malheur de croiser ma mère en plein shopping. Cela faisait six ans maintenant que nous ne nous étions pas vus. Sûrement s'était-elle remariée avec un homme d'affaire, ou quelque chose comme ça. Seulement, je m'en fichais. J'ai donc pris un avion pour Dublin, en Irlande, où j'ai séjourné deux nuits avant que ma curiosité ne m'entraîne sur l'île d'Ashling Bay, qui déjà faisait parler d'elle. Certainement était-ce à cause des règles en vigueurs pour pénétrer les lieux ?
J'ai fait le tour des terres, hypnotisé sûrement par les paysages idylliques qui s'offraient à moi durant l'été. Grâce à l'argent gagné suite à l'armée, j'ai acheté un studio dans le centre-ville après avoir passé des tests d'aptitude pour pouvoir m'installer. Le fait que j'ai été soldat a suscité la méfiance je pense. Néanmoins, j'ai pu commencer à façonner un petit train-train quotidien entre un boulot improvisé de mécanicien-bricoleur dans le quartier et une oisiveté certaine dans mon cocon improvisé. Désormais, cela fait donc sept mois à peu près que je suis sur l'île, et j'y trouve tout ce dont j'ai besoin.
Pourquoi voulez-vous immigrer sur Ashling Bay
Il fallait que je quitte l'Angleterre ainsi que ma mère, et en aucun cas je ne serais retourné en Afrique (encore moins en Afghanistan). J'ai laissé mon appartement à Londres inhabité, sans pour autant prendre le temps de le mettre en vente ou de le louer. Ashling Bay était alors une île dont le nom m'était totalement inconnu. Ce n'est qu'en me rendant à Dublin en Irlande, que j'ai appris son existence. Elle se trouvait près des côtes Nord-Ouest du pays, la ville la plus proche étant Londonderry. J'y suis allé sans véritable but, m'éloignant de quelques kilomètres encore de ma famille, sans savoir à cet instant que j'allais en fin de compte me retrouver nez-à-nez avec eux. Pour finir, si je suis resté là bas, pour la simple et bonne que je m'y plaisais bien.
Comment Imaginez vous la vie sur l'île
Je l'imagine : Tranquille. Sans le bruit incessant des embouteillages de voiture devant vos appartements, ni même les prises de tête de vos voisins, et encore moins les séries télés de la mamie du dessous. J'y vois un style de vie plus paisible et calme, où rien n'est à faire dans l'urgence, et où on n'hume pas des gaz toxiques à longueur de journée. Et je m'y imagine bien y vivre sereinement et y mourir heureux. Néanmoins, je sais que la vision que j'ai de cette île n'est que le fruit d'un séduisant paysage qui a tout de suite sût capter mon attention lors de ma visite. Je pense donc plutôt, si je reste dans une totale franchise, que dans un premier temps je vais en chier pour trouver un boulot, et qu'ensuite je risque de mettre du temps pour fonder une famille....Ah, On verra bien.
Si vous ne deviez emporter que trois objets ?
Mes souvenirs de l'armée, une réserve de cigarettes & mon silencieux (arme).
Dernière édition par Seth E. Marley le Sam 29 Jan - 19:21, édité 7 fois |
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little story
) & Miss Gingembre rouge, fait bien attention à tes fantasmes, je pourrais bien m'en servir un jour contre toi (a) 
