little story

Muzicons.com

Le 1er Février 2011.

Cher Bowie,


Ferme les yeux… S’il te plaît, ferme les yeux, et oublie tout. Oublie ces dernières années, reviens en arrière… Encore plus en arrière que cela, je sais que tu peux le faire. S’il te plaît… Pour moi. Te souviens-tu ? Te souviens-tu de nos plus belles années ? Quand maman nous amenait au parc, que nous jouions pendant des heures et des heures dans le sable comme les deux enfants insouciants que nous étions ? Nous étions si bien, toi, avec ton petit pull marin que maman affectionnait tant, et moi, avec mon horrible robe à fleur… Nous étions beaux, innocents. Heureux. Je ne dis pas que nous ne sommes plus heureux aujourd’hui, mais avoue que… C’est différent aujourd’hui.
Nous n’avions pas une vie parfaite. Nous n’étions pas très riches, maman faisait le travail ingrat de bonne à tout faire pour une riche famille –même si cette famille était charmante, certes, et papa… disons simplement que papa était là, sans vraiment être là. Ils se disputaient tout le temps d’ailleurs à ce sujet. Te souviens-tu ? Maman lui reprochait de ne pas assez s’investir. De ne pas être présent pour nous, à défaut d’être présent pour elle. Lui se contentait de lire son journal tout en sirotant son whisky premier prix. « S’investir »… A cette époque, on se regardait tous les deux, ignorant ce que ce mot voulait dire. Et puis finalement, en grandissant, nous avions fini par comprendre.


Quand papa a fini par quitter la maison, j’avais huit ans. Toi, avec tes deux ans de plus, tu avais pris maman dans tes bras, l’avait serré tout contre toi. Je me souviens de ce jour. Tu portais encore un pull marin d’ailleurs… Je crois que maman aurait aimé naviguer. Mais elle ne l’a jamais fait. Dire qu’elle nous répétait sans cesse de « Rêver notre vie en couleur ». C’était, selon elle, le « secret du bonheur ». Est-ce que tu crois, toi, qu’elle à rêvé sa vie en couleur ? Moi non. Car maman n’était pas heureuse, et même du haut de mes trois pommes et demi, cela me crevait les yeux. Te souviens-tu pourtant comment on n’arrêtait pas de l’embêter. « Il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre » m’a-t-elle confié il y a quelques mois. Je ne me rendais pas compte à ce moment là à quel point nous pouvions être durs. Moi je te suivais. Partout où tu allais, j’allais. Si tu criais, je criais, si tu tombais je... je riais ! Tu étais mon modèle, le seul homme de ma vie à cette époque puisque papa nous avais abandonné. Et puis… Et puis tu as fini toi aussi, par m’abandonner. Je ne te jette pas la pierre, loin de là. Je ne suis pas idiote, je sais que tu n’y es pour rien, que tu n’as pas voulu ça, que tu n’as rien décidé. Mais n’empêche que tu m’as abandonné. Tu m’as abandonné dès le premier rail de coke que tu as sniffé. Tu avais alors Quinze ans. J’en avais treize et sans que je puisse t’en empêcher, je t’ai regardé partir. Partir à la dérive. Au fond du gouffre. Tu tombais et moi… moi je ne riais plus.


Maman ne l’a pas vu arriver. Trop occupée à cumuler les boulots pour qu’on puisse manger à notre faim depuis le départ de papa. Papa. Nous ne l’avons jamais revu tu sais. Jamais. Encore aujourd’hui, j’ignore où est-ce qu’il est, ce qu’il fait. J’imagine qu’il a refait sa vie, dans une autre ville, avec une autre femme… d’autres enfants. Et après tout je m’en fiche… Enfin, c’est ce que je répète à tout le monde… mais il est bien évident que non. Quand c’est toi qui est parti… c’est moi qui ai serré maman dans mes bras. Je pleurai autant qu’elle ce jour là. J’avais quinze ans. Mon père était parti et mon frère venait de mourir d’une overdose. Autant te dire qu’au lycée, je faisais un peu tâche. Heureusement, Nate était là. Dis, tu te souviens de Nate ? C’était le fils des gens chez qui maman travaillait. Nate n’ont plus n’a pas une vie facile. Mais on était là l’un pour l’autre et on se soutenait mutuellement.

Trois ans après ton décès, maman s’est remariée. Elle était belle, et elle souriait. Je crois que c’était la première fois qu’elle était heureuse. Enfin, elle naviguait sur le bateau du bonheur. Moi, j’ai eu mon diplôme au lycée et je suis entrée dans une école d’art à Londres. Bref, tout allait plutôt bien en fait. Je faisais ce que j’aimais, dessinais ce qui me plaisais et me faisais complimentée par mes professeur. J’avais des doigts de fée qu’ils disaient… Moi ça me faisais plus rire qu’autre chose.
Si je t’écris aujourd’hui, c’est parce que j’ai une grande nouvelle à t’annoncer. Je m’en vais. Oui, tu as bien entendu, je pars. Maman est heureuse, et je sais qu’elle le restera. Je m’en vais à Ashling Bay. Tu ne sais pas où c’est ? C’est normal, moi-même je l’ignorai jusqu’à il y a quelques semaines. En fait, il se trouve que c’est une île, perdue quelque part vers le golf du Mexique. Il y fait beau, il y fait chaud. Nate y est parti il y a deux jours, et je lui ai promis de le rejoindre dès que j’aurai mis de l’ordre dans mes affaires. Et c’est fait. Après ces derniers mots, je fermerai ma valise, irait embrasser maman et irait prendre mon avion. Ma décision est prise. Je m’en vais loin, c’est vrai. Mais n’ait pas peur. D’où que je sois, sache que je penserai toujours à toi.

Andy.

questionnaire

Pourquoi voulez-vous immigrer sur Ashling Bay

Bin, il parraît que c'est pour recommencer sa vie, non ? Quoi que, je n'ai pas vraiment de choses sombres dans mon passé, je n'ai jamais réellement fait de grosses bétises durant mon adolescence... En fait, si je suis ici, c'est surtout pour aider un ami, mon meilleur ami, à recommencer sa vie. A se reconstruire. A oublier son passé (sauf moi, il n'a pas vraiment interêt à m'oublier... !). J'espère vraiment qu'il pourra y parvenir, et si on peut s'éclater ici par la même occasion... Alors sachez que j'arrive avec toute ma joie et ma bonne humeur !

Comment Imaginez vous la vie sur l'île

Belle. Ensoleillée. Magique. Utopique, moi ? Mais non voyons, pas d'un poil !

Si vous ne deviez emporter que trois objets ?

► Mon paquet de cigarette. Le dernier. The last. Après j'arrête !
► La gourmette de maman. Le genre de truc sentimental, on va pas épiloguer là dessus.
► Des feuilles et des crayons. Ca fait plus de trois objets ? Bah tant pis !

LE JOUEUR N'EST JAMAIS LOIN . Saloute Saloute =) Alors moi c'est Marion, alias Feeniante. Je ne suis pas une fée, loin de là, et je ne suis pas vraiment non plus feignante, enfin je ne crois pas.J'ai 20 ans, 21 bientôt (oui je commence à me faire vieille) et je suis en 3ème (et dernière) année d'école d'infirmière... Sinon j'ai trouvé le forum sur PRD, et je le trouve vraiment magnifique ! J'adore le contexte, les couleurs du design et le CSS est bien recherché, bref, j'aime j'aime j'aime ! Voilà j'arrête mon blabla ici, parce que j'vais retourner à l'écriture de ma fiche hein, après tout c'est le plus important nan ?

CAN YOU JUSTIFY YOUR CHOICE ? QUALITES Bienveillante Amusante Délurée Sensible Attachante DEFAULTS Têtue Franche Chiante Curieuse -un peu trop Rancunière MES POINTS FORTS Ma folie Le dessin MES POINTS FAIBLES La cigarette Ma franchise MES AMBITIONS Etre heureuse tout le temps Aider Nate à remonter la pente MES HABTUDES Chanter sous la douche Courir tous les matins.